Objet de l’association
L’objet de l’association figure à l’article deux de ses statuts et en voici le texte:
Cette association a pour objet principal de représenter ses membres auprès de toutes organisations chargées de l’élaboration de sentiers sur les zones littorales françaises et de faire des propositions constructives pour que ces sentiers soient pérennes et respectueux des usages (agricoles, aquacoles, d’habitation, de loisirs…) et de l’environnement. Elle veillera en particulier à ce que les sentiers en création répartissent équitablement, durablement et raisonnablement la pression due à la nouvelle fréquentation humaine (sur la faune, la flore et les lieux habités ou exploités des espaces traversés par lesdits sentiers).
Elle sera vigilante à ce que les coûts (investissements, exploitation …) ne soient pas disproportionnés par rapport aux services rendus (par l’utilisation de cheminements existants, s’il y a lieu…)
Elle veillera à ce que des objectifs de fréquentation des sentiers soient affichés, que des moyens de contrôle soient prévus et qu’une régulation de la fréquentation puisse être mise en place, si besoin.
Elle participera à toute action de protection des milieux littoraux pour éviter la prolifération des espèces animales ou végétales nuisibles, ou non désirables ou envahissantes.
Elle pourra plus généralement intervenir sur tout autre projet d’usages desdits espaces.
Pour accompagner cet objectif elle pourra donc s’intéresser aux questions :
- d’établissement de tout document, d’urbanisme en particulier, lié de près ou de loin à la question littorale (élaboration de documents de zonages dont zones submersibles, documents visant à la conservation et à la protection de la nature, etc. …),
- de création ou modification de tout sentier susceptible de faire varier la fréquentation des sentiers littoraux,
- d’établissement de la limite de la mer,
- d’érosion des côtes et de leurs défenses,
- de la qualité des eaux,
- de la gestion des déchets,
- …
De manière générale, elle interviendra sur tout sujet visant à la bonne conservation des milieux de bord de mer …
Elle pourra, si nécessaire, et dans la mesure ou toute autre solution n’aura pas pu être trouvée, se porter acquéreur ou accepter des donations d’immeubles dans un but de préservation des sentiers, existants ou à venir, et de leur environnement.
Elle pourra aussi, si nécessaire, proposer de faire évoluer la législation, la réglementation… dans ces buts principaux et accessoires.
Historique de la création de l’association
L'association a été créée « en urgence » le 13 octobre 2018 pour tenter d’interrompre le processus conduisant à la construction de plusieurs kilomètres de passerelles et de platelages au travers de zones classées de la Ria d'Etel. Les services de l'administration (DDTM56 – Direction Départementale des Territoires et de la Mer du Morbihan) ont, sur la Ria d'Etel en particulier, une approche dogmatique et très interprétative de l'application de la loi du 31 décembre 1976 modifiée établissant une Servitude de Passage pour Piétons le long du Littoral ou pour y accéder (SPPL lire aussi, ici, et là). Cette démarche a conduit la DDTM56 à préconiser la construction d'ouvrages pour le développement du tourisme, sans discernement et à l’opposé de toute démarche d’intégration environnementale de ces constructions.
Projets en cours
L'association étudie des tracés piétonniers alternatifs tâchant de répondre aux aspirations des différents publics (marcheurs "sportifs", familles en randonnée, randonneurs amateurs de découvertes scientifiques ou historiques, naturalistes... etc..). Les milieux les plus fragiles ne supporteront ni une trop grande fréquentation ni le déroulement ponctuel de manifestations, sportives ou pas. Il faut donc envisager un ensemble de cheminements connectés permettant des itinéraires adaptés aux aspirations de chaque public.
La pérennité de ces futurs cheminements, le respect des usages existants et bien évidemment l'intégration environnementale des éventuels ouvrages sont au centre des préoccupations de l'association. Les ouvrages éventuellement créés, mais aussi la fréquentation future des cheminements, même en l'absence de nouveaux ouvrages sont soumis à la méthode ERC (Eviter, Réduire, Compenser), le principe de précaution prévalant en cas d'incertitude.
"Eviter" pourrait conduire à condamner l'accès aux zones les plus sensibles. En conséquence et parallèlement à ces études de cheminements "ouverts", l'association examine la possibilité de permettre l'accès, ponctuellement, aux zones les plus sensibles (par groupes encadrés, aux périodes les plus favorables...).
Elle espère "Réduire" l'impact de l'actuelle présence humaine sur le milieu en proposant aux résidents et usagers des zones sensibles la signature de sa charte (guide des bonnes pratiques).
Et elle espère enfin, par ces deux premières mesures, qu'il ne sera pas utile de "Compenser" les détériorations des milieux naturels occasionnées par les activités humaines (au sens le plus large), qu'elles soient anciennes ou nouvelles.
Bien entendu l'association n'y arrivera pas seule. Des contacts ont déjà été pris avec d'autres associations, organismes... et des collectivités pour que cette action protectrice puisse être mise en oeuvre.
Sur la commune de Locoal Mendon, les études pour la création de cheminements littoraux "doux" sont actuellement menées par secteur.