La sur-fréquentation des espaces naturels est un sujet de préoccupation de l'association Sentiers d'avenir. Une loi sur ce thème est en projet en cette fin d'année 2020.

Ne semblent actuellement concernés par cette future loi que les "grand sites HYPER fréquentés". Mais nous ne doutons pas que cette loi évoluera et nous considérons donc que c'est un premier pas pour que nos maires puissent, dans l'avenir, restreindre si nécessaire l'accès aux zones naturelles sensibles de leurs communes.

L'article dont le lien suit produit une excellente analyse du sujet: https://doi.org/10.4000/viatourism.1816. Sa conclusion est que chaque espace naturel exceptionnel trop fréquenté devra recevoir un traitement "sur mesure" pour revenir à une situation de fréquentation acceptable. Vous vous apercevrez en parcourant le texte que le retour en arrière (limitation de la fréquentation...) est difficile à faire accepter par le public et les agents sociaux-économiques concernés. Ces sites sont perçus par la majeure partie du public qui les fréquente comme des "espaces publics naturels" presque analogues aux "espaces publics urbains". Or cela ne peut être le cas, sauf à considérer que la conservation de la faune et de la flore de ces espaces n'est pas un objectif prioritaire.

Sentiers d'avenir continuera de proposer que la fréquentation admissible fasse partie des démarches de projet d'ouverture et d'aménagement des espaces naturels. Car lorsque qu'on en arrive à prendre des mesures de restriction d'accès aux sites, c'est que le mal est déjà fait. C'est que le projet n'était pas suffisamment abouti avant sa mise en oeuvre. La protection d'un site peut même nécessiter d'éviter de l'aménager et surtout d'en faire la "publicité". Nous reviendrons très probablement sur ce dernier thème dans un article prochain.